Sur le macadam, rencontre avec Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte pour Le Comte de Monte-Cristo. Interview.
"C’est un livre qui mélange les genres : la romance, l’invention du thriller, la vengeance, la tragédie, la comédie humaine."
Sur le macadam, rencontre avec Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte pour Le Comte de Monte-Cristo. Interview.
London Macadam : Comment est née l’idée de retranscrire ce classique d’Alexandre Dumas ?
Matthieu Delaporte : C’est un livre qui compte beaucoup pour nous et pour Alexandre en particulier, il vous dira pourquoi. Alexandre Dumas est la Bible de tous les scénaristes, c’est l’homme qui invente des personnages extraordinaires, des rebondissements que ce soit Le Comte de Monte-Cristo, Les Trois Mousquetaires, La Reine Margot, c’est un auteur pré-cinématographique puisqu’il fait assez peu de descriptions et rentre directement dans l’action. Il est connu pour la puissance de ses personnages et de leurs actions. C’est du miel pour les scénaristes. On avait une passion pour Monte-Cristo.
Alexandre de La Patellière : Il se trouve que mon père a réalisé une série Monte-Cristo dans les années 1970 et j’ai assisté à ce tournage quand j’étais enfant et j’ai grandi avec ce personnage. Mais au-delà, c’était une référence pour nous et on ne pensait pas adapter Monte-Cristo. On était fascinés par cette histoire qui a une spécificité dans la littérature française, c’est un livre qui mélange les genres : la romance, l’invention du thriller, la vengeance, la tragédie, la comédie humaine. On a eu la chance de travailler durant le Covid sur Les Mousquetaires et l’on est rentrés dans la dynamique de la fresque. En sortant, on nous a demandé ce que nous aimerions faire, on a dit qu'on aimerait faire Monte-Cristo.
London Macadam : Comment et pourquoi avoir choisi Pierre Niney pour le rôle ?
Matthieu Delaporte : Quand vous faites Monte-Cristo, il vous faut votre personnage et comme on voulait garder les mêmes acteurs de 20 à 40 ans, il fallait un acteur qui soit dans la trentaine, capable de jouer la jeunesse, la maturité, la dureté, la fragilité, et la douceur. Pour nous, il n’y en avait qu’un. Pierre Niney a immédiatement dit oui.
Alexandre de La Patellière : Sachant que Pierre a une nature particulière qui est de disparaître, comme le font les acteurs anglo-saxons, derrière ses rôles. C’est un acteur de composition, il est extrêmement caméléon et cela nous intéressait.
London Macadam : Le scénario est monté comme un opéra, du Théatre dans le théatre.
Alexandre de La Patellière : On a décidé de raconter cette histoire du point de vue de Dantès. On a toujours aimé les travestissements, les échanges de rôles, et le théâtre parce qu’on vient aussi du théâtre. Or là, pour se venger, le personnage invente un monde qui n’existait pas, un personnage qui n’existe pas, une légende, c’est un metteur en scène à l’intérieur d’une histoire. Cela nous a guidés dans la folie visuelle de ce qu’on pouvait incarner dans cet univers baroque qui est un 19ème qu’on a réinventé.
Merci et à bientôt sur le macadam londonien."
Le Comte de Monte Cristo – à partir du 28 août au Ciné Lumière
Ne manquez pas la sortie de l’adaptation du roman épique d’Alexandre Dumas Le Comte de Monte Cristo sur grand écran à l’Institut français dès le 28 août ! Incarné par Pierre Niney, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage et accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis. Après avoir passé 14 ans emprisonné au château d’If, il parvient à s’évader et revient sous une nouvelle identité, bien décidé à se venger des trois hommes qui l’ont trahi. La séance du 29 août (18.45) sera suivie d’un échange avec les réalisateurs Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, et le producteur Dimitri Rassam.
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